1er jour, B8 ; "Un port sans bateau-spatial n'est pas un port." [Pv : Kyo]

Enfin, ils étaient arrivés au petit port indiqué sur la carte. Bon, c'était à donner la chaire de poule. Il faut bien l'avouer. Ils étaient donc en B8. Franchement, Mizuho avait envie de regrimper sur le dos de Kyo et de s'enfuir d'ici pendant qu'elle crierait "Uh dada" ! Le port était vide, désert. Enfin, on ne pouvait pas en être totalement sûr, il y avait tellement de cachettes...
Mais bon, on ne va pas se le cacher.
Le port ne ressemblait pas du tout au port que Mizuho s'imaginait. Bien sûr, il n'y avait pas de bateaux-spatial ni d'aliens, mais surtout, il n'y avait pas de bateaux tout court, comme cette petite fille si naïve avait osé penser. Il n'y avait qu'un ponton délabré... et un pneu crevé accroché à une corde à un piquet, qui flottait par on ne sait quel miracle à la surface. Pas l'ombre d'un gouvernail, pas l'ombre d'une barque. Rien.
Juste la mer, les vagues et l'odeur du sel. Et la plage aussi. Pour un peu, s'il n'y avait pas Kyo pour lui rappeler qu'ils étaient bloqués sur une île déserte, condamnés à tuer d'autres adolescents, Mizuho aurait courut - s'il n'y avait pas non plus cette cheville foulée - jusqu'à l'eau et aurait plongé dès que possible.
Bon, revenons à la description. Il y avait tout de même quelques bâtiments près de la mer. Pas du dernier cri, ça c'était clair.

"Kyo-sempaï le dieu de la lumière me dit qu'il faut aller là-bas."

Elle tapota la tête de Kyo et ajouta :

"Allez, huuu dada !"

Pauvre Kyo. Coincé avec Mizuho. Condamné à la porter. C'est une vie de merde.
Enfin, ils arrivèrent devant la porte. Mizuho dût se baisser pour pouvoir passer dans l'antre de la... déchetterie. Oui, cette maison se révélait être une déchetterie publique... Mizuho n'en revenait pas. Il y avait là des milliers de sacs poubelle, des mouches, et une odeur... indescriptiblement mauvaise.

"YATAA ! UNE MONTAGNE DE TRÉSORS ! Je comprends à présent pourquoi le dieu des lumières insistait tant pour que nous allions ici... Vous êtes trop bon, mon dieu des lumières !"

Il y avait de quoi se fracasser la tête contre un mur à la voir se rouler ainsi au milieu des ordures...

Qui l'aurait cru, Mizuho roulait belle et bien dans ces ordures. Mais que pouvait-on y trouver, en tout cas pas de quoi se réapprovisionné. C'est que... Kyo ne pensait pas tomber sur une "chose" pareille. Pendant que Mizuho s'amusait à faire des va et viens. Kyo scruta les lieux. Rien d'anormal pour une déchetterie. Non rien sauf quand il vit une chose.

Ne bouge plus Mizu!

Il la prit par le bras et la soulève puis la posa sur son bras gauche. Mais est-ce prudent? Il montra d'ailleurs qu'il n'avait plus de force sur son bras gauche puisqu'il le descendit lentement. Mizuho alors descendit à la même allure que son bras. Mais pourquoi avait-il crié? En fait Mizuho, pour tous vous dire, allé se rouler dans un tas de cadavres gisant par terre. Pas étonnant que Kyo l'a arrêté, elle aurait sentit le sang. Il fit reculer Mizuho qui protesta en voulant y aller elle aussi. Puis il n'y avait pas qu'un cadavre mais des centaines dont certains... Je n'ose pas le dire. On supposa alors que c'étaient d'anciens joueurs. Ils n'ont même pas eu leur propre tombe. L'un deux sorté du lot. Il était le moins ammoché. Juste que dans ses yeux ouverts... La vie n'y était plus. Un papier sortait lui aussi. Kyo le prit par simple curiosité mais avant cela par respect il ferma les yeux de la fille. Oui c'était une fille, m'enfin bon peut être qu'elle était en paix maintenant. Puis la lettre disait quelque chose que même Kyo n'aurait jamais pensé trouver!

Septième jour:
plusieurs morts, plusieurs trahisons. Je n'aurais jamais pensée l'écrire. Ces faits cependant doivent être révélés! J'ai fini les rapports du premier jour jusqu'à celui-ci. C'est un miracle si quelqu'un trouve cette lettre mais je suis sûre que ces écrits sont plus qu'inutiles. Peut être que j'avais besoin d'un soutient. Ce soutient ce fut des lettres. Vraiment je suis stupide mais passons. Ces faits, cette mission non accomplie. Je suis comme vous le savez déjà à la Battle Royal, une chose est sûre nous ne sommes plus que vingt. Soit moins de la moitié qui a survécu. Je n'ai pas tué mais j'ai été tué. Le gagnant? Je ne sais pas les tirages non pas encore été fait. Mais la chose que je voulais à tout prix écrire c'est les perdants qui n'ont pas tué et ne sont même pas morts vont mourir. Ce qui est certain c'est que jamais je ne me laisserai faire. Je vais perdre ma vie. Et je tiens énormément à ce que vous le sachiez. Le ou les maîtres du jeu, je sais à quoi ils ressemblent. Leur but et leur objectif. Ils v...

Que...du sang? Mais la lettre était taché que les seules mots qui restaient ne révéla pas assez sur ce qu'il voulait!

Ho non ils arrivent! Personne dans cette pièce ne survivra! Il n'y a qu'une chose à vous dire. Bonne chance. S'il vous plait ne laissez pas ces... ces gens vous rattrappé! Vivez! Je dois vous quitter. Une dernière chose, personne ne survivra une fois perdant. Une fois gagnant il n'y a que la haine... Je suppose puisque je n'ai pas gagné. Au revoir

Game Over

Comment cette lettre pourrait aider?! Kyo avait voulut cette partie tâché. Bon, elle a donc écrit qu'elle avait d'autres lettres... Il se mit à la recherche de celles-ci. Mizuho ne savait ce qu'il faisait. Mais lui il voulait ces lettres. Et personne ne viendra les déranger! Ho il faut cacher les lettres sinon "ils" vont le savoir.

Mizuho lisait par-dessus l'épaule de Kyo. Celui-ci l'avait retenue avant qu'elle ne roule sur un tas de cadavres... Elle-même en était restée plus blanche qu'un mort, en voyant tous ces gens-sans-vie ensevelis ici... C'était... Non, les mots n'existent pas, même dans le jargon de Mizuho.
Bon, bien sûr, elle ne ressentait jamais la tristesse. Elle ne put que montrer un certain respect envers toutes ces victimes de ce jeu...
Et elle réalisa pour la première fois que, bientôt, elle les rejoindrait. Dans quelques jours peut-être...
Raah, elle préférait ne pas y penser. De toute façon, le dieu de la lumière la protégerait, jamais ils ne pourraient tuer une guerrière de l'espace, voyons !
La lettre était... émouvante. Horrible, est, là encore, un trop faible mot. En plus, elle s'avérait la dernière d'une série de "rapports". Il y en avait peut-être sept autres cachées dans la mare de sang et de chaire brûlée qui jonchait le sol.
Kyo désirait s'emparer des autres lettres. Par curiosité, Mizuho l'aida à les chercher à son tour. Elle tâtonna, à peine écœurée, les cadavres, parfois, on ne pouvait même pas voir s'il s'agissait d'un garçon ou d'une fille. Non, leurs corps étaient brûlés, découpés, transpercés de multiples balles, ou leurs visages étaient détruits. Détruits, oui...
Il y avait une seconde lettre sous le corps de la fille. Sans doute avait-elle glissé de sa poche.
Avec empressement, Mizuho la déplia ; elle était malheureusement en état déplorable.

Cinquième jour du massacre.

Je suis à peine reconnaissable, entre la boue qui recouvre mes vêtements et les nombreuses cicatrices qui décorent ma peau. Et encore, c'est joliment dit. Bon, de toute façon, on s'en fiche de mon physique. Surtout comparé à ce que je vais devoir écrire. Si je le pouvais, je ferais tout pour jeter ce stylo et brûler cette feuille de papier, mais je me dois de tout relater. Peut-être est-ce mon instinct de journaliste ? Je n'en sais rien, mais voilà ce qui s'est passé durant la nuit du quatrième jour à ce matin. Je reste très ironique... mais il n'en est rien. Je veux juste rester le plus objectif possible, même si c'est impossible, et que je n'y arriverai absolument pas.
Une heure environ avant l'annonce de minuit, j'ai été réveillée par des coups de feu. Et des cris aussi. Moi je dormais bien au fond de mon arbre, loin des autres. Nous avons formé un groupe de cinq. Pour celui qui ne trouve pas le rapport du quatrième jour, sachez que j'ai rejoint ce groupe le second jour, et que celui qui tenait la mitraillette était arrivé le soir du troisième. En bas, c'était la pagaille. Moi j'étais totalement tétanisée, impossible de bouger, mes membres ne réagissaient pas.
A travers le feuillage, j'ai vu le mec viser Glim', et j'ai retenu mon souffle. Celle-ci l'implorait mais lui... il était devenu complètement taré. Il criait qu'elle avait tenté de le tuer, qu'il le savait. Alors, et c'est aussi simple que ça, il a appuyé sur la gâchette. Et c'en était fini de Glim'...
Il a recommencé pour tous les autres. Et moi je suis restée dans mon coin à attendre mon heure. Quand, soudain, un autre mec est arrivé. Il avait un flingue, lui aussi. Et c'en était fini du gars qui avait tué Glim'.
Voilà ce qui s'est passé hier soir.
Ce mec ignorait ma présence, et je ne saurais dire si c'était le mieux pour moi. Si je devais en rire ou en pleurer, comme on dit, même si, dans tous les cas, je n'aurais jamais ri.
Je ne m'en suis toujours pas remise, ne cherchez pas plus loin. J'ai été épargnée, en quelques sortes, mais disons que je crois que... oui, c'est ça, j'aurais préféré mourir avec mes amis. Je ne sais toujours pas si l'assassin de mes compagnons nous avait rejoint dans le but de nous tuer, ce qui expliquerait pourquoi il cachait sa mitraillette, ou s'il a seulement pété un câble. Il m'avait l'air sacrément parano, remarquez.
En ce qui concerne la journ...

Il manquait le reste de la lettre, songea Mizuho, affreusement déçue. Cette lettre... c'était encore plus palpitant qu'un manga ! Il lui fallait la suite, et vite ! Qu'était-il arrivé à la mystérieuse auteur de ces lettres ? Elle avait l'impression qu'on venait de lui arracher son manga des mains.
Elle passa sa trouvaille à Kyo.

Bien pour l'instant Kyo tenait à la main deux lettres. Celle
de la fin dont une partie manqué et l'autre deux jours auparavant
dont la fin fut déchirée. Tous ces... qui
pouvaient le supporter? Kyo n'a jamais vu autant de mort mais il tenait. Pour être certain qu'il n'y avait pas d'autres presses sur le corps de la fille. Il retira son corps. Arg, une horreur, le... les jambes devenaient déjà des bouts d'os pourris. Il fouilla
dans les poches de la morte. Apparemment rien dans son pantalon, le suivant fut celle de son gilet.Toujours rien. Hum? Sa main serrait. Elle serrait quelque chose comme
si elle y tenait! Kyo était un peu désolé de
devoir faire ça à un mort mais bon. Sur le bout des doigts de la fille un badge avec peut être la fin de la lettre?
Le badge ressemblait à un
dragon. Un dragon rouge dont un cercle le limité. Et ce n'est qu'un tout petit détail mais dans l'oeil de celui ci était gravé B.R.E. Et ce
n'est qu'avec des yeux assi précis que Kyo le voyait. A quoi pouvait bien correspondre ces insignes? Est-ce que si Kyo
arrivait à trouvé toutes ces morceaux, l'histoire pourrait se
finir ou être complété? Lisons donc le petit papier qui était la
fin de la cinquième journée.

ée. Ce matin je me suis réveillée... Non on ne peut pas dire ça puisque je n'ai pas dormi! J'étais effrayée que mes pensée se fixaient sur ce garçon! Il m'avait ignoré et ne m'avait pas achevé. En réalité j'avais pensé à m'enlever ce collier pour que j'explose. J'y ai réfléchie mainte fois et le résultat je n'ai pas pu. Je crois que je suis froussarde. Mais je le suis depuis le début du jeu. Vite la fin! Je veux ma fin que le jeu se finisse et je pourrais sans doute reposer en paix. Je descendis de mon arbre, les cadavres... Ils... Ils avaient D-I-S-P-A-R-U-S! Mais oui c'est vrai qu'ils refont vivre les gens. Mes amis! Mais où étaient-ils? Est-ce qu'ils voulaient survivre et se sont entretuer lorsqu'ils se sont revus? Mais disons que même si rebattre le coeur était important on ne pouvait pas faire renaître quelqu'un dont plusieurs balles lui ont touché le front. Et je parle pour cette pauvre Glim'. Mais je pense largement que les autres ont survécu. Je paris que Pam, le plus coriace de nous ne voulait plus d'alliance et vivrait pour sa survie. Mais au final je ne les reverrais jamais. Près de mon arbre, le garçon d'hier était encore là? Non en regardant bien autour de moi personne. C'est ce que je pensais quand j'entendis un bruit. Un coup de feu, non j'avais peur et me suis caché dans un petit trou de mon arbre. C'était le garçon d'hier! Et il avait une tête. Je pouvais dire ouf cette fois puisque c'était la tête d'un cerf. Sûrement de la chasse. Je ne voulais pas sortir de mon trou, j'avais peur. Mais il m'avait remarqué! Il fut très agressif au début, surtout qu'il m'a fait très mal en me tirant les cheveux! Puis avec sa voix robuste il m'a crié de dégager. Mais je restais à le regardé, il était plutôt beau. Il était br... qui voudrait le savoir de toute façon! M'enfin il était magnifique. Il est clair qu'il ne voulait pas de compagnie. En le voyant manger à sa guise je ne fis rien malgré ma faim je ne demandais rien. Je crois que je l'admirais! Je n'arrivais pas à le croire. Après qu'il est mangé il s'est approché de moi! Pourquoi j'étais si excitée... Il m'a dit que finalement il pouvait me faire confiance. Mais il était convaincu car je faisais très et je l'étais froussarde... Il m'a donné un badge. J'étais un peu heureuse, un badge... Je crois que je le tiendrais avec moi jusqu'à ce que je meure. Cette journée je l'avais passé entièrement avec lui. Mon Roy, je lui ai donné un surnom en réalité son nom entier est Esca roly barrile. Roy était le plus approprié. Son nom est un peu étrange mais bon. On s'était rapproché. Et je crois que je suis tombée... amoureuse.

Cette lettre on comprenait bien pourquoi elle y tenait. C'était l'amour de sa vie qui était certainement mort. Qui sait ce qui se cache derrière des mots. Mais une chose est possible. La cinquième journée fit remplit de surprise.

J'ai besoin de toi Mizu pour me retrouvé tous les bouts tu m'aideras?

Vraiment je me demande pourquoi je dis ça? Peut être que cette aventure n'est pas mal. Je veux savoir pourquoi elle est morte,de quoi, ce qui s'est passé, et surtout la chose qu'elle avait découverte... le secret des meneurs! Je suis vraiment impatient.

Mizuho ne put retenir un petit cri d'excitation lorsque Kyo trouva la suite du "rapport" du cinquième jour. Une histoire d'amour ? Qu'est-ce que c'était, en fait, l'amour ? Bah oui, ce n'était pas expliqué dans les mangas ! Pour résumer, Mizuho ne comprit pas un mot de la suite de la lettre. Enfin, j'exagère un peu, tout de même... Kyo avait l'air aussi intéressé qu'elle par cette aventure. Mizuho voulait absolument connaître la suite, et lui aussi. Alors elle accepta lorsque celui-ci lui proposa de l'aider.

*Raito-kun, je vais appeler le dieu de la lumière pour trouver ces lettres !*

Mizuho se mit en tailleur au milieu des déchets et effectua plusieurs gestes avec ses mains, ce qui arracha une mine désespérée à Kyo. Elle murmura des mots inconnus tout en essayant de rassembler ses forces. Bientôt elle pointa un doigt dans une direction ... celle de la tête de Kyo.

"Mince... Le dieu de la lumière doit être occupé."

Elle se mit alors à aider Kyo-sempaï en rampant sur les cadavres. Berk. Elle en fit glisser quelques-uns, fouilla les poches des autres. Bientôt, elle se retrouva aussi sale et puante que les morts.

Lorsqu'elle vit un objet. Un objet plutôt étrange, tant il ressortait parmi les autres. Pour la simple et bonne raison qu'il n'était même pas crasseux.

C'était un gant en caoutchouc, enfin, ce qui ressemble le plus à notre caoutchouc, car, vous vous doutez bien qu'en deux presque deux siècles, les chercheurs ont fini par trouver de nouvelles matières, de nouveaux instruments, bref, de nouvelles découvertes bien plus impressionnantes que ce que nous possédons.

Mizuho prit le gant et découvrit un papier à l'intérieur. En fait, c'était même une lettre de la mystérieuse jeune fille.

Mizuho la montra à Kyo, toute fière. Ensuite elle lut à voix haute :

Premier jour de la partie.

A peine suis-je sortie de la base militaire que j'ai été tuée. Il faut bien l'avouer, je ne m'y attendais pas. Mais alors pas du tout. Il y avait une fille. Une de ces filles, vous savez, qui ne parlent jamais, qui restent silencieuses en classe. Et lorsqu'elles ouvrent la bouche, c'est pour parler de choses illégales. Une de ces timbrées accro à la cigarette, et, qui, sans doute, se droguent. Elle avait un gilet rempli de couteaux. Non, je ne plaisante pas. Lorsque j'ai vu que les trois joueurs sortis avant moi étaient étendus, morts, par terre, j'ai poussé un cri et tenté de m'enfuir, mais elle m'a eue. Un couteau en plein dans le mille, un dans le front, bien profondément. Je crois que ça n'a pas suffi à m'achever ; elle a retiré le couteau et me l'a replanté dans le ventre. Je suis morte peu après. Je ne sais pas trop de quoi.

Lorsque je me suis réveillée, j'étais dans un lit blanc. Oui, ça ne vous choque pas, vous ? J'ai été tuée... et pourtant je suis encore vivante. Au début, j'ai cru que le paradis existait réellement, mais disons que le sac posé à côté de moi, et le katana qu'il contenait m'ont ramenée à la réalité.

Il y avait quelqu'un dans lit près de moi. J'ai reconnu l'une des victimes de la fille. Mais il dormait toujours.

Tout était blanc ici.

Il y avait un tube planté dans mon bras. Le liquide qu'il éjectait dans mon corps s'avérait vert. J'ai pris peur et j'ai tenté de le retirer. Mes efforts étaient vains ; j'ignore par quel système mais je me suis aussitôt endormie.

Je me suis réveillée plus tard. Ma voisine, puisque c'était une fille, avait aussi ouvert les yeux. Elle paraissait encore plus effarée que moi, et, bientôt, elle s'aperçut de ma présence. "Où sommes-nous ?" m'avait-elle alors demandé. J'ai répondu par un signe de tête, que je n'en avais absolument aucune idée.

A partir de ce moment, nous avons lié une amitié très forte, malgré la situation. Elle s'appelait Glim'. Enfin, c'est ainsi que je l'ai surnommée, plutôt.

Ah oui, j'ai oublié de me présenter. Quoique non, je n'ai vraiment pas le temps, il vaut mieux que je continue à relater les événements.

Lorsque Glim' et moi avons voulu sortir de ce lit, nous nous sommes précipitamment endormies. Encore une fois.

Cette fois-ci, lorsque je me suis réveillée, j'étais sur un brancard, il y avait deux hommes qui le portaient. Chacun était muni d'un masque. Je me suis retournée sur le côté, et j'ai vu un bâtiment étrange, gigantesque. Monstrueux, aussi. Sculpté de telle façon qu'il paraissait tout droit sorti d'un jeu vidéo.

Il y avait des dizaines d'hélicoptères alignés devant moi.

Je n'ai pas pu en voir plus qu'une main me barrait le visage. C'était un de ces hommes masqués.

Je me suis à nouveau assoupie...

Et je me suis réveillée dans un arbre. A environ à trente mètres du sol. J'ai aperçu Glim' à quelques branches de moi, et durant l'espace d'un instant, je me suis demandée si on n'était pas tous surveillés. Après tout, il y avait une dizaine de personnes à l'infirmerie, et pourtant, c'est avec Glim' que je me suis retrouvée. A moins d'un gros coup de bol, je ne vois que ça. Enfin bref, comment feraient-ils, sinon ?

C'est drôle, mais maintenant, je ne sais pas du tout où je suis. Mais j'ai un plan. Je vais relater toutes mes aventures, toutes mes découvertes et je les cacherai afin que le Gouvernement ne les trouve pas. Mais que toi, qui lis cette lettre, puisses comprendre leur petit jeu.

Alors à la prochaine lettre.

Ah au fait, le gant en guise d'enveloppe, je l'ai volé au Gouvernement à l'infirmerie.

Mizuho siffla en guise de respect.

"Kyo-sempaï, lorsqu'elle dit qu'elle va cacher ses lettres, crois-tu qu'elles sont toutes enfouies au milieu des cadavres ? Et que personne ne les a trouvées avant nous ?"

La question de Mizuho n'était pas stupide. Est-ce que d'autres personnes auraient lu et laissé ces détritus ici? Mais une chose est possible. Si le Gouvernement apprenait l'existence de ces lettres. Il sera quoi en faire. Les brûler ainsi que les lecteurs. Puis Kyo avertit à Mizuho de ne plus lire à haute voix! Si "ils" écoutaient! Leurs vies seraient achevées avant même la fin du jeu. Il lui répondit quand même que si c'était le cas le Gouvernement les auraient reprises. Cherchant sur les cadavres Kyo se devait de percer ce mystère. Ho mais on dirait un détective prisonnier! Sauf que là ce n'est pas le moment de penser à ce genre de chose. Après longues recherches ils ne trouvèrent aucun rapport. Etrange, est-ce que tous les autres rapports étaient partis en lambeaux? Peut être que la fatigue lui faisait perdre des forces et que son esprit ne vit pas beaucoup... Bien évidemment qu'il était fatigué. Il s'est fait une grave blessure et à courut bien longtemps. De plus il sentait le sang! Mais pas que du sang, une mixture du sang et déchets autour. Il sorta de la maison.

Je vais me prendre de l'eau sur le corps.

On se demande si Mizuho avait compris? Ou est-ce qu'elle était si passionnée qu'elle continua ses recherches? Mais elle ne le suivait pas pour une fois. Alors il s'approcha de la mer. La mer c'est de l'eau alors aucun problème! Il enleva ses habits. M'enfin on pouvait bien passer les détails. Bref après sa petite "douche" pour s'enlever cette odeur. Il était tout mouillé et allait certainement attraper froid. Mais bon, il sécha très vite. Et remit ces vêtements.

Il faudrait aussi que Mizuho se prenne un seau d'eau en plein sur elle.

Et donc il revenait dans la déchetterie. Mizuho n'était pas là? Non Kyo supposa qu'elle s'était enfouit dans les corps inactifs pour cherché les papiers. Et lui il n'avait toujours pas trouvé de papiers. Il avait oublié les corps puisqu'il était tombé sur un de ces bouts en regardant le chantier de déchets! Mais est-ce qu'il fallait aussi cherché dedans? Beurg, c'est sûr qu'a la fin de la journée il faudra bien se laver! Et donc la lettre disait:

Quatrième jour de massacre:

Je ne pouvais plus supporter Glim'! On s'était disputé le soir du troisième jour. Parce qu'un autre type s'est rejoint à nous. Il avait une mitraillette mais Glim' ne le supportait pas! Elle disait qu'il allait les tuer. Moi j'étais là en ne disant rien. C'est alors qu'elle m'a demandé de choisir. Je me suis dit pourquoi moi? Ce n'est pas parce que je suis ta meilleure amie dans ce jeu que tous tes actes sont sur moi! Je l'avais crié. Je crois que je passais pour un hypocrite qui se servait des autres. Je me suis dit qu'elle se servait de moi depuis le début! A ce moment là je n'avais plus les esprits. Et ce matin je me suis réveillée loin de mes amis. J'ai jeté la faute sur Glim' puis toute ma haine. Je me suis dit que même si j'étais incapable de tuer, je pouvais toujours... Ho non l'encre se dissipe... Oui je venais de pleurer en écrivant mon rapport. Mais je l'ai déjà dit je n'avais plus la tête. Je me suis juste rendue compte aujourd'hui. Mais bon la matinée fut rude puisque personne ne parlait. Moi je m'éloigné de plus en plus. Les autres me rejetaient en même temps sous l'influence de Glim'. Je savais survivre moi même de toute manière! Parce que je suis venue d'une famille... pauvre mais c'est pour cela que je suis forte. Parce que je prenais beaucoup de risque en chassant et en volant de la nourriture et matériaux nécessaire à ma vie. Cette après-midi on avait assisté à une bagarre entre Glim' et la gars à la mitraillette. Pff! Glim' ne pouvait plus me faire confiance et comme elle ne pouvait plus, personne ne l'avait défendu. Bien fait pour elle, après elle est partit en courant. Et qui c'est la plus faible maintenant? Je regrette vraiment d'avoir dit quelque chose d'aussi horrible maintenant. Elle était venue me voir pour s'excuser de son comportement mais j'ai refusé ses excuses. Si elle voulait de l'influence sur elle alors qu'elle en profite. C'est à ce moment là que je me suis dit que moi aussi je vivais pour ma peau! Je... Jamais je ne voulais que ça se passe comme ça. Alors je me suis décider. Décider à aller les voir demain. Sauf que... Ho non je n'ai plus le temps d'écrire. Ha la prochaine, je vous raconterais cette soirée.

Et c'est ainsi que la quatrième journée ce finissait suivit de la cinquième lettre. Maintenant les pièces du puzzle se remplissaient. Kyo se demandait si un secret sera révélait dans la sixième lettre. Puisque c'est le jour avant la fin. Elle avait certainement beaucoup plus à dire que sur celle d'avant. Puisque le désespoir a plus de mots pour l'exprimer que le bonheur. M'enfin bien que Kyo s'occupait de cette lettre. Il n'avait pas remarqué où était passé Mizuho.

"BOUH !"

plaisanta Mizuho en poussant soudainement Kyo au beau milieu des cadavres.
Tordue de rire, elle se mit à rouler à côté de lui. C'était pathétique. C'était Mizuho.

"Hey ! T'énerve pas, Kyo-sempaï ! Regarde ce que le dieu de la lumière m'a montré !"

Elle fouilla l'une de ses nombreuses poches cachées dans sa veste, en tira d'innombrables déchets, avant de sortir une lettre. Sans doute la plus abîmée de toute.
"Elle était enfouie dans la main d'un autre cadavre, avec ça", expliqua-t-elle, en lui tendant un petit papier.

Où il était inscrit :

"A toi, mon ami, ou mon ennemi, qu'en sais-je, qui as trouvé cette lettre, sache que je n'en suis pas l'auteur. Je ne suis que son humble ami, et je veux à tout prix protéger ce trésor. Ne t'avise pas de l'abîmer, et repose-la là où tu l'as trouvée, une fois que tu en auras fini.
Et n'en parle jamais à personne."

Mizuho avait été surprise en lisant ce mot. En fait, elle ne comprendrait sans doute jamais sa signification profonde. Mais qui lui en voudrait ?

Sep... our... et derni... jou...

Je ne peux... p... ... ..us révéler. Je n'... ... ... .... ...ps. Se..... que no... ... croisé ... ... ga... du nom de... ...il... ...n. Il ... ...s ....cher...s sur... ce...e î... dep.... ... but... ... ... tie. Il croit sav... ... s'év...
Toi ... lis... let... sach... qu... ... y ... ... u... ...s...... en ... zo...
A ...i d... fai... ... ton ... eux.
Dans... heu... ...us... s...ron... ...rts.
N... ...ron... ...s mor... ; perd... ou gagn... .
Ad... adu...t... qui... nous ... forc... à ... tu...

La lettre s'arrêtait là. Enfin, on aurait dit. Puisque le bas semblait arraché, ce qui ne surprenait pas vu l'état de la lettre. On aurait dit qu'elle avait enduré bon nombre de tempêtes. Ah oui, aussi, on aurait dit que l'écriture avait changé à partir du "Toi". A moins que ce ne soit que l'encre qui avait déteint.
Ou Mizuho qui s'était branchée en mode "décrypteuse de hiéroglyphes marsiens", à la recherche d'un quelconque code pour l'aider à comprendre ce charabia.

"Je ne comprends rien, Kyo-sempaï, et toi ? Je devrais peut-être demander l'avis du dieu de la lumière"

, supposa Mizuho, songeuse.

Le mystère sur toutes ces lettres, Kyo n'en pouvait plus mais pourquoi?! Juste les parties les plus mystérieuses... Elles sont toutes effacées et cela, Kyo n'en pouvait plus. Si c'était le cas alors il fallait trouver le trésor ainsi que le secret par lui même! Bon avant de s'énervé plus il fit le plan et récapitulatif des lettres:

Première journée:

Spoiler:

Quatrième jour:

Spoiler:

Cinquième jour:

Spoiler:

Et enfin la dernière ou les dernières lettre du septième jour:

Spoiler:

Une chose était certaine Kyo sortit de la maison. Puis regarda derrière lui une dernière fois.

Je trouverai le secret de cette île, et ne vous fera pas regrettez ces letres.

Il les mit dans son sac. Mais Mizuho aussi voulait la part du trésor. Avec des petits gissements. Heureusement que Kyo pouvait la supporter sinon il l'aurait déjà achevé. Il n'en avait pas fini avec les lettres puis ce badge qui en réalité est une broche, la forme dragon ainsi que les insignes (B.R.E). Pour l'instant qui sait ce qu'il signifiait. Mais la dernière lettre fut écrit par un ami. Est-ce que ce serait ce Roy? On ne le saura jamais puisqu'ils sont déjà morts. Les morts ne peuvent plus parler seulement rester en paix. Pour l'instant les maîtres du jeux se douteraient-ils de quelque chose? Qui pouvait bien s'intéressé à un détail aussi peut important. Le simple fait de pensé au maîtres du jeu le répugnait. Bon dans l'horizon rien ni même de bateaux? Non rien, il va falloir faire le retour. Ce qui devait sûrement décevoir Kyo puisque la base militaire était là. Ha, d'ailleurs personne ne doit savoir quoi que ce soit. Le seul problème pour Kyo c'était... Mizuho, qui sentait une odeur affreuse. Il lui conseilla d'aller se baigner si on pouvait le dire comme ça. Hum? Mizuho ne se déshabille pas, elle ne voulait pas de la mer? Non c'est tout autres choses. Puisque Kyo n'est pas très tendre avec les filles il ne voyait pas le problème. Mizuho lui disait de ne pas regarder! Elle voulait qu'il s'en aille loin d'elle mais assez proche pour ne pas se séparer. Mais voir quoi? Kyo se demandait bien et puis d'ailleurs il n'allait certainement pas bouger alors il resta là à regarder Mizuho qui gonflait ses joues.

Raah, mais quel inconscient ce Kyo-kun ! Mizuho songea un instant à dégainer son épée-laser pour "lui montrer, à ce sale pervers" ! On (ou plutôt Mizuho) aurait dit Daiku dans la case 189 de l'un-des-millions-de-mangas-de-Mizuho.

Elle refusa obstinément de se déshabiller près de lui. Non mais ! Kyo avait l'air de s'en moquer et restait planté devant elle, les bras croisés, plus agacé que jamais.

Mais... c'était vrai, Mizuho puait... une odeur indescriptible. Un mélange de sang, de chair calcinée et de poubelle.

Et puis, soudain...

Soudain, Mizuho eut l'idée la plus mizuhonesque possible.

"Ok Kyo-sempai, prends-moi ça."

Elle lui jeta son sac et courut vers la mer, impatiente de faire trempette. Lorsqu'elle arriva à hauteur de cheville, elle trempa sa nuque, et plongea quelques mètres plus loin.

Oui, sans se déshabiller.

"Je suis la meilleure, Raito-kun ! Tu vois ? Même mes habits seront propres, maintenant !"

"C'est vrai, Mizuho-sempai, tu es la meilleure ! La plus grande guerrière de l'espace !"

"Parfaitement ! La plus sérieuse ! La plus fidèle ! La plus courageuse ! La plus forte ! La meilleure, quoi !"

C'est drôle, mais quiconque connaîtrait Mizuho l'aurait qualifié de bien d'autres adjectifs... mais pas ceux-là.

Quand. Soudain.

Mizuho devint livide, plus pâle que... mon pot de compote ici présent. Il y avait une chose, froide, glacée je dirai même, qui s'était accrochée à sa main. Quelque chose de poisseux, de ... de solide à la fois. Une chose hideuse. Une chose indescriptiblement horrible, en fait.

Mizuho laissa échapper un cri à bousiller les tympans de tout être vivant présent dans un rayon de 50 kilomètres et tenta de rejoindre la rive.

C'était un cadavre.

Son visage s'avérait totalement détruit. Enfin, on n'aurait su dire s'il s'agissait d'un mec ou d'une fille. Et, Mizuho, à vrai dire, s'en moquait bien.

Elle courut le plus loin possible du corps ; étonnant pour une fille venait de rouler dans une montagne de déchets, à fouiller parmi les ordures et les cadavres pour trouver des bouts de papier, non ?

Voilà pourquoi je ne dirai pas que Mizuho est si courageuse.

Elle chercha Kyo des yeux, hurla son nom. Mais elle gardait les yeux fermés, par peur de se retrouver devant un autre cadavre, et elle se demanda un instant si le tueur se trouvait encore dans les parages... à moins qu'il ait été tué bien plus loin, et que le corps avait dérivé jusqu'ici...

"Dieu de la lumière, mais faites donc quelque chose, je vous en prie !"

Il y avait là quelques cris incessants. Même si Kyo avait le sac de Mizuho, il alla tout de même voir. Mais elle était restée figée comme une statue. Kyo se demanda pourquoi est-c... En s'approchant un peu plus il vit le visage de Mizuho avec une frayeur. Puis elle courut dans tous les sens jusqu'à arrivait dans le corps de Kyo. Arriver, plutôt percuter le corps de Kyo qui ne bougea pas d'un pouce. Cette fille avait...peur? Bien que cette réaction étonne un petit peu Kyo il lui posa la question. Tout ce qu'elle pu répondre se fut des bredouillements. Puis elle pointa son index vers la mer. Un cadavre... Bien amoché, peut être qu'il avait voulut s'enfuir par la mer en nageant. Ou bien en prenant un bateau... Mais impossible puisqu'il n'y en avait pas. Et donc Mizuho était blotit sur son torse. Que faire dans ce genre de situation? Kyo n'en savait rien, il n'a fréquenté aucune fille à part sa mère. Mais il se devait de ne montrer aucun sentiment. Il lui redonna le sac. Puis la regardé avec... non pas avec un sentiment comme de la méprit, ni de haine mais... non surtout pas de pitié mais de tristesse. Oui, car avait-elle une famille qui l'attendait certainement. Cela se voyait dans ces yeux innocents. Ces yeux que Kyo ne voulut pas regarder, parce qu'elle lui ressemblait quand il était petit. Parce qu'à partit de maintenant que va t-il faire d'elle? Mizuho ne peut malheureusement pas survivre seule, je le crains. Bien étonnamment, il soupira. C'est pas dans des moments comme ça qu'il pouvait faire quelque chose. Il n'aimait pas faire des callins, mais ne pouvait pas non plus la laisser. Alors comme fait toutes grandes personnes il lui caressa le haut de sa tête. Est-ce que Mizuho se sentait rassurer? On ne dirait toujours pas. Que peut bien faire notre Kyo dans se genre de situation? Il haussa les épaules, se mit derrière Mizuho puis la soulève par le col et la mit sur son épaule droite. quoi? Vous dites que c'est impossible? Bien sûr que si avec la forte qu'il a il peu même soulevé une bête déchainé hahaha! Non je n'essaie pas de le faire passer pour un héros.

Qu'est-ce que tu penses qu'on doit faire?

A vrai dire son intention réelle était de montrer le petit jeu de monsieur le "dieu", c'est-à-dire monsieur maître du jeu. Mais pourquoi passer ses envies avant celle d'un fille qui rêve certainement de revoir ses parents. C'est vrai c'est important les liens. Kyo ne pouvait pas en dire beaucoup dessus puisque... puisque sa famille n'existait plus depuis bien longtemps. Ho on se croierait dans un drama, manque plus qu'une autre fille arrive pour avouer son amour à Kyo puis qu'il lui dise non, et enfin elle serait partit en courant puis Kyo l'aurait ratrappé en lui disant un pardon chaleureux pendant que Mi Nah! Je vais arrêter avec ces histoires. C'est pas cool ce genre de trucs. Parce que trahison et trahison s'enchaineraient à coups sûr. Bon en attendant Kyo ne voulait pas effrayer Mizu encore une fois alors il marcha loin de la mer. Et bien il devait s'éloigner de bien nombre chose. Déjà la base et maintenant la mer. Un moment de détente s'il vous plait! Mais il n'y en aura certainement pas parce que comme on le dit CHACUN POUR SA PEAU! Il demanda à Mizuho de lui donner une gourde de son sac. Pendant un instant aucune réaction alors il leva son épaule pour la réveiller. Elle le lui donna enfin. Il avait un peu soif et c'était une première cependant la faim ne l'avait pas encore atteint. C'est pas génial ça?

Mizuho ne s'était toujours pas remise de ses émotions. En fait, ce n'était pas une peureuse pour la simple et bonne raison qu'en général, elle ne se rendait pas compte du danger.
Sauf que lorsqu'un cadavre dérive lentement devant vous, je ne crois pas que vous resteriez impassible. En tout cas, c'est le cas de Mizuho.
Mais maintenant qu'elle s'était retrouvée, on ne sait comment sur les épaules de Kyo-sempai, elle allait mieux. Ses joues retrouvaient peu à peu leur rose habituel, et ses mains avaient cessé de trembler. Lorsque Kyo-sempai lui demanda sa gourde, elle se rendit compte, que, elle aussi mourait de soif et sortit la sienne.
Maintenant, Mizuho avait complètement oublié le cadavre. Ce qui l'embêtait bien plus, c'était ses vêtements encore trempés. Remarquez, il pleuvait à grosses gouttes, ça ne changeait pas grand chose...

"Je ne veux plus retourner dans la mer, Kyo-sempai,"

avoua-t-elle, un peu plus tard.
Ils reprirent donc leur chemin. Mizuho mêla ses "Huuu Dada" au clapotis de la pluie et aux pas de Kyo-sempai, sans doute plus agacé que jamais par son comportement puéril. Peut-être pensait-il à la laisser plantée là ? Ou peut-être pas. En tout cas, Mizuho n'y pensa même pas une fraction de seconde.
Ils s'allongèrent un moment contre un arbre. Mizuho se sentait curieusement épiée. Peut-être à cause des bruits de la forêt ? Peut-être prenait-elle simplement conscience du danger permanent qui les entourait ? A cause des lettres et du cadavre ?
Soudain, un bruit lui glaça le sang. C'était celui de brindilles brisées et de feuilles écrasées... sous le poids d'un être humain.
Mizuho voulut se lever, fuir, mais elle se souvint qu'elle en était parfaitement incapable. Enfin, si, mais ça n'arrangerait pas son état (Avez-vous vu ça ? Mizuho a réfléchi !). Les pas se rapprochaient. Maintenant, la meilleure solution c'était de trouver une cachette, ou de rester immobile. Fuir serait du suicide.
Les feuilles d'un buisson juste à côté d'elle frémirent et il en sortit...
Un chien.
Un tout petit chien. Non pas un loup mais bien un chien.
Mizuho hésita un instant à crier "Le dîner est servi, Kyo-sempai !"
Lorsqu'elle se rendit compte de l'état de l'animal ; on pouvait compter ses côtes à plus de vingt mètres. Et sa petite tête qui pouvait rentrer dans la main de Mizuho... Aaah, elle ne pouvait pas lui faire du mal.
En plus, elle adorait les chiens. Ça datait d'une dizaine d'années maintenant, mais l'un d'eux lui avait sauvé la vie une jour de printemps.
Mizuho avait seulement lancé son ballon dans la rue la plus fréquentée de son quartier, et s'apprêtait à aller le chercher. Une voiture passait à toute allure à ce moment-là, mais Mizuho, insouciante comme toujours, s'en moqua éperdument et s'avança.
A ce moment-là, un chien s'élança sur la voie et ... en fait, c'est un peu dur à croire, mais il semblait être tout à fait sûr de ses gestes à ce moment-là ; il ... lança le ballon à Mizuho. Non, pas avec la force de ses pattes. Mais en fonçant, tête baissée. Puis il la rejoignit et fit comme un signe de tête pour la saluer, avant de partir en courant. Ce geste avait évité la mort certaine de Mizuho, elle l'avait bien compris.
Le chien s'avérait donc manifestement famélique. Mizuho n'hésita pas une seconde ; elle prit les restes du pain que lui avait offert Kyo et les jeta à la bête, qui sauta littéralement dessus. Sa queue remuait dans tous les sens. Enfin, Mizuho était quitte, après de longues années. Quitte avec les chiens en général.
Une fois son festin terminé, il vint se lover entre les genoux de Mizuho. Celle-ci tourna la tête vers Kyo-sempai, radieuse :

"Tu as vu ? Je vais l'appeler..."

Elle fit mine de réfléchir une minute.

"Kyo II. Cool, non ?"

Elle ne pouvait pas se douter qu'il s'agissait en fait d'une femelle, mais passons.
J'ignore ce que ressentait Kyo à ce moment-là, mais sûrement était-il loin d'être fier de donner son nom à cette bête... peut-être plus ridiculisé qu'autre chose, ou agacé. En tout cas, rien de bien plaisant.
Mais Mizuho est Mizuho, après tout...

On ne peut pas dire que la vie pouvait être facile avec cette fille. Kyo II, si c'était vraiment le cas alors elle se moquait bien de lui. En même temps il supposa qu'elle n'avait aucune idée de nom. Quoi qu'il aurait préféré un autre prénom comme Kai ou... Enfin un nom qu'on donnerait à un chien, Rex c'est pas mal, et pas le prénom de Kyo. Il la regarda fixement. Il sentit que c'était bien pathétique de lui donner un prénom pareil. Puis il pouvait remarquer que c'était une femelle. Sa voisine avait un chien, même une chienne identique à celle-ci.

Pourquoi ne pas l'appeller Mizuho II? Puisque c'est une femelle.

Il l'avait dit avec un tel sérieux! Normalement on le dit en rigolant et on explique pourquoi. Mais là il ne l'avait pas fait. On croirait un scientifique, manque plus que les lunettes et c'est partit pour un test. Mizuho l'observa. Elle se posa certainement la question du pourquoi Mizuho II. Puis elle avait rétorquer que non son nom sera Kyo II et le restera. Cependant il lui avertit que si elle s'accrochait trop à lui, elle risquerait de se faire du mal. Plus l'être qu'on connait est proche de nous, plus il risque nombre danger et cela mènera un vide une fois que la bête sera morte. Elle n'avait toujours pas compris? C'est vraiment... oui bon on ne va pas en dire plus. Parce que la pluie qui ne cessa pas, maintenant le nom de Kyo II il ne manquait que quelque chose se passe. Si seulement il pouvait y avoir une annonce comme quoi il y aurait un festin. Quoi que j'en doute fort, pourquoi un festin en pleine pluie? Est-ce que d'autre alliance se serait formé? Il se posa la question et la retournait mais aucune réponse. Bien on pouvait dire que oui puisque l'annonce l'avait dit. "Alliance", ce mot résonna plusieurs fois dans sa tête. Les gouttes d'eau continuait, mais pas le temps de s'arrêté et faire une pose. La nuit approche et les prédateurs aussi. Il mit sa capuche et continua de marcher, il faillit oublier Mizuho. Lui ne se poser pas la question mais vous vous demandez pourquoi il l'a traine toujours avec lui? Moi, je ne sais pas posez lui donc la question. Alors que Mizuho se mit sur ses épaules. Il com... De petites coups sur sa tête. Quoi donc? Mizuho ene voulait pas être plus trempée. Alors il la posa par terre prit son manteau le lui met sur la tête et la mit enfin sur son dos. Lui ne risquait rien, mais bon Mizuho était contente et lui frappa sur la tête en lachant des "Dieu de la Lumière me protège!'' C'est très exagérer quand même. Après de long moment à marcher ils n'avaient pas changer de paysage. Est-ce que Kyo marchait si lentement qu'il n'avancé qu'à petit pas? Et puis là des... animaux, non insectes? Non un lapin! La viande était là. Sa flèche vite. Mais rien... Ah oui parce que Mizuho était sur son sac. Avant que le lapin ne s'enfuit il lui sauta dessus! Mizuho avait basculé et tomba sur ses fesses. Elle cria que Kyo était méchant sur ce coup là. Il s'excusa, puis le lapin était dans ses bras. Bien évidemment Kyo le tenait fort et je crois que apèrs l'avoir autant étrangler il en est mort. Et cela satisfaisait Kyo, comme personne ne viendra les embêter ici, il ne se géna pas et fit un... La pluie était encore là. Comment manger un lapin crut? Alors là il n'accepta pas ce genre d'action. Il faut le brûler mais on ne peut pas faire un feu sous la pluie. Il aimerait tellement que la pluie s'arrête.

Mizuho en était restée bouche bée ; Kyo-sempaï venait d'attraper un lapin à mains nues.
Elle en conclut donc que...
Kyo-sempaï était en fait un super-héros, un autre guerrier de l'espace venu l'aider dans sa mission !

*Le dieu de la lumière m'a emmenée ici pour une seule et bonne raison ; il y a des gens à tuer ici. Et c'est moi qui dois m'en charger.*

Voilà comment un si petit événement, bien qu'impressionnant, put faire un étrange déclic dans la tête de Mizuho.
Elle devait tuer. Et elle le ferait, puisque le dieu de la lumière lui avait ordonné.
Lorsque Kyo lui dit qu'ils ne pouvaient pas manger le lapin cru, Mizuho acquiesça ; on pouvait tomber malade... elle avait oublié le nom du microbe, mais en tout cas, elle l'avait lu... dans un manga. Et dans sa quête de "pulvérisation de tous les cafards de l'île", c'était impossible.
Mizuho sortit sa fidèle Picky la fourchette de son sac et la vénéra de toutes les prières qu'elle connaissait. Des prières bien spéciales puisqu'elles parlaient du dieu de la lumière. Bientôt, elle allait perforer de l'alien. Owi.
Bon, en attendant, il pleuvait des cordes. Donc le lapin, ce serait pas pour tout de suite, parce que même s'ils trouvaient une grotte où faire un feu, disons que le bois humide serait totalement inefficace.

"Dis, Kyo-sempaï, si nous allumons un feu... ça pourrait attirer les ennemis", fit-elle remarquer.

Mizuho se baissa pour caresser le crâne de Kyo II. Kyo avait proposé de l'appeler Mizuho II, mais Mizuho en était restée outrée ; donner son nom à un chien ?! N'importe quoi celui-là ! Et qui lui dit que c'est une femelle, hein ? N'importe quoi !
Vous ne vous étonnez plus, maintenant ? Après tout, c'est Mizuho.
Elle prit Kyo II dans ses bras, puisque sa petite taille le lui permettait et frotta son pelage boueux. Mizuho lui promit de le laver dès qu'ils trouveront un point d'eau. Hormis la mer, évidemment.
Elle sortit son sachet de fruits secs et en donna deux à l'animal, avant d'en manger quelques-uns elle aussi, après tout, elle mourrait de faim. Elle semblait même plus affamée que la bête.
Devant les yeux sûrement exaspérés de Kyo, Mizuho s'agenouilla, Kyo II à ses côtés et murmura quelques mots en l'honneur du dieu de la lumière avant de lui demander à voix haute et assurée :

"Dieu de la lumière, puisses-tu arrêter de pleuvoir."

Elle attendit cinq minutes, à fond dans son petit monde. A croire à cent pour cent que la pluie allait cesser.
Eh bien sûr, rien ne changea.

"Il doit encore être occupé"

, soupira-t-elle, de plus en plus soucieuse.
Peut-être qu'un jour, elle comprendra que son "dieu" n'existe pas. Encore faudrait-elle qu'on lui laisse le temps. Elle observa longuement Kyo-sempaï et se demanda pour la seconde fois depuis le jeu pourquoi se chargeait-il d'un boulet comme elle ? En plus, elle s'avérait blessée.
Et pour la première fois du jeu, elle se demanda si Kyo ne comptait pas la tuer. Comme cette personne dans le lac, comme tous ces cadavres dans la déchetterie...
Et pour la première fois du jeu, encore, elle se demanda si elle ne devait pas tuer Kyo avant que lui ne s'en charge. Après tout, sa mission n'était-elle pas d'exterminer... ?
Mais elle chassa cette pensée en repensant au lapin qu'avait attrapé Kyo-sempaï ; oui, c'est un guerrier de l'espace, aucun doute là-dessus ! Entre guerriers de l'espace, on se faisait confiance, n'est-ce pas ?
Sauf que derrière toute cette naïveté et le peu de conscience, se cache une nouvelle émotion qu'elle n'avait jamais connue avant ; la peur. Et elle qui n'a jamais connu la peur, pourra-t-elle y résister ? C'est à voir...
Mizuho se réveilla de ses pensées lorsqu'elle sentit Kyo II lui lécher les doigts. Elle s'aperçut alors que Kyo-sempaï avait disparu.

"Kyo-sempaï ! Attends-moi ! T'es où ?"

Kyo voyait bien là les pensée de Mizuho. C'était clair comme de l'eau de roche. Il se leva pour profiter de l'occasion d'aller chercher un endroit une grotte. Il était déjà à vingt mètre d'elle, cependant toujours pas de grotte. Autant laisser tomber. Puis des cris, encore, des cris dont son nom est appellé. Mizuho, c'était elle mais qu'est-ce qu'elle en voulait de Kyo. Il l'observa derrière un arbre. Kyo ne voyait que de la frayeur dans les appelles de Mizuho. Puis il s'avança doucement. Elle était soulager mais pas pour longtemps. Pendant qu'elle le regardait pour se dire "il ne me laisera jamais tomber". Il l'a prit par la gorge. Kyo II, non cessait ces plaisanteries! Le chien tomba, alors que Kyo tenait dans sa main droite la gorge de Mizuho. Il essayait de l'étrangler? Alors qu'ils faisaient tous les deux si complices. Est-ce que il avait dépasser ses limites? Il n'en pouvait plus d'elle? Alors qu'il l'étrangla lentement Mizuho le regarda dans les yeux. Une lueur qui disait qu'elle avait peur.

Est-ce que tu vas me suivre après ce que je vais faire?

Il attendait une réponse. Rien ne sortit de la bouche de la petite. Bien le moment devait venir. Je pensait qu'il le faisait mais il a lâché Mizuho. Quoi mais alors c'est quoi ce truc?! Il gâche vraiment le spectacle.

Réponds moi!

Que, il s'énerve? Mais pourquoi il a juste accompagné cette fille. Normalement aucun sentiment ne doit l'atteindre sauf le fait qu'il doit mettre de la terreur. La terreur sur ses adversaires. Il ne savait pas quoi faire? Non il le savait c'est juste qu'il hésita. Kyo avait à la main le lapin. Sous la pluie le chien fit des bruits. Il... ne supportait plus rien, pour se détendre il se mit la main sur son front.

Que faire? Je suis totalement... énervé. C'est étrange comme sentiment. Bravo petite. Vraiment.

Est-ce que peut être c'étiat un régale pour les soit disant spectateurs. Il n'en pouvait plus déjà la premier jour?! C'est impossible je connais Kyo, il peut supporter cela. C'est juste qu'il est nerveux. Mais oui il est nerveux de devoir perdre un être qui soit proche de lui. Il le sevait, les proches, les amis... Parce qu'on a quelque chose à protéger qu'on devient des lâches! En voilà la raison. S'il l'avait trouvé plus tôt. C'était désespérant venant de lui, c'est ce qu'il pensa. Rien que cette idée lui frôla qu'il regarda une dernière fois Mizuho. Ses yeux n'étaient toujours pas en larmes? Mais vraiment... Pourquoi ce genre de personnes ne comprennent jamais quoi que ce soit.

Qui est-ce que je suis pour toi?

Il l'avait dit. Mais à quoi bon la réponse de Mizu aurait servit... Ce jeu devenait de plus en plus intéressant. Je suis très impatient de voir notre Kyo à l'action.

"Qui est-ce que je suis pour toi ?

"

Les mots résonnèrent dans la tête de Mizuho. Il venait de l'étrangler ; sans doute avait-il lu sur son visage ses pensées. A vrai dire, c'est assez facile avec Mizuho. Un de ses nombreux psychiatres avait confié à ses parents que Mizuho "parlait avec ses yeux et non ses mots." Bref, je m'écarte du sujet, là.

Et pendant l'espace d'un instant Mizuho oublia tout ce qui venait de se produire, son dieu de la lumière et même Raito.

*Qui est-il pour moi, hein...*

La réponse lui était à présent évidente, elle se l'était juste camouflée depuis le début. Mais pourtant, Mizuho en resta pantelante. C'était impossible.
Et pourtant, un souvenir lointain, enterré au plus profond de son être lui revint.
Elle avait eu une amie, avant, une certaine Cho, jusqu'à sa période manga. Oui, en fait, Cho fut l'une des causes qui fit entrer Mizuho dans sa léthargie. Bien qu'elle ne l'ait jamais souhaité, évidemment.
Cho était la fille unique de l'homme le plus riche de la ville, et qui sait si ce n'est plus. Mizuho étant elle aussi très aisée, elles furent comme qui dirait "rejetées" (déjà) par leurs camarades et se rapprochèrent donc en peu de temps. Seulement, il est arrivé un accident à Cho, devant les yeux innocents de Mizuho. Elle ne l'a plus jamais revue. Elle avait alors six ans. Elle était seule. Elle avait enfoui ce souvenir pour se protéger, en quelques sortes, de la réalité.
Maintenant ça lui paraissait comme évident.
Tandis que la douleur qu'elle avait ressentie lors de la disparition de Cho la submergeait, elle s'effondra par terre, ce qui n'améliora pas l'état de sa cheville, il faut bien l'avouer.
Elle baissait la tête de façon à ce que Kyo ne voie pas les larmes couler sur ses joues. Des larmes qu'elle retenait depuis des années de solitude. Ne trouvez-vous pas que Mizuho redevient de plus en plus... "humaine" ?
Eh bien, moi, je me demande si elle n'est tout simplement pas devenue folle à cause de ce jeu qui a bouleversé son petit train-train habituel, à lire des mangas et sauver des personnes inexistantes d'un danger inexistant avec une épée-laser inexistante.
Pour la première fois de sa vie, enfin non, depuis longtemps, on aurait pu trouver Mizuho "belle". A vrai dire, elle l'était vraiment, mais disons que son caractère si spécial attirait plus l'attention que son physique, si bien qu'on finissait par l'ignorer.

"T-tu..."

bégaya-t-elle, incapable de prononcer la suite.
Elle fixa les yeux presque rouges de Kyo et laissa échapper un petit gémissement. Elle sentit à nouveau la présence de Kyo II lui réchauffer les cuisses sous la pluie torride qui ne rendait la scène qu'encore plus triste. Si Mizuho était redevenue elle-même, elle aurait sans doute pensé à une case de manga qui l'aurait choquée ou émue... qui sait ?

"Tu es..."

commença-t-elle.
Une flamme s'alluma en Mizuho, elle leva la tête et sécha ses larmes d'un revers de manche, pour finalement montrer un sourire narquois, ou plutôt malicieux.

"Tu n'es qu'un crétin, Kyo-sempaï. Faire pleurer une fille innocente ainsi..."

Elle se releva et sentit une douleur atroce monter de sa cheville. Après tout, Kyo l'avait laissée tomber au sens propre du terme quelques minutes plus tôt lorsqu'il avait attrapé un lapin.
Si elle pouvait marcher, elle aurait sans doute couru le plus loin possible, le plus loin de Kyo, ou encore mieux, elle aurait nagé et se serait enfuie de cette île, de cette prison.
Elle prit Kyo II dans ses bras et tenta de s'éloigner de Kyo lui-même. Seulement, sa cheville étant trop faible, elle bascula en avant, et se rattrapa miraculeusement... dans les bras de Kyo. Mizuho vira au rouge. Elle était plus gênée qu'autre chose... je sais pas moi, elle aurait pu avoir peur ; après tout ne venait-il pas de l'étrangler sous le poids de sa colère ? Eh bien non.
Sûrement par manque de force ou de volonté, Mizuho n'arriva pas à s'échapper et lâcha finalement :

"Tu n'es peut-être qu'un crétin, Kyo-sempaï, mais tu es un peu comme... un ami ?"

A ce moment-là, la pluie battait de plus en plus fort. Et dire que cinq minutes plus tôt, Mizuho avait envisagé de tuer Kyo... Dingue, non ?
En tout cas, ce qui est sûr, c'est que Kyo II échappa des bras de Mizuho, tout comme elle sentit sa cheville lâcher après toutes ces péripéties.
Mizuho est imprévisible. C'est une de ses plus grandes qualités... ou de ses plus grands défauts.

Kyo l'avait attrapé dans les bras... Parce qu'elle était faible? Peut être, mais il avait simplement réagit en fonction du mot "ami". Comment avait-elle osé le dire, le mot tabou de Kyo "ami". Personne ne doit le dire. Parce qu'il n'en pouvait pas. Parce que les gens tiennent à d'autres qu'ils souffrent. Ne pensez pas que Kyo est émotif, c'est parce qu'il sait ce qu'il faut faire. Si des personnes sont tristes à cause de lui. Que voulez-vous que je vous dise. C'est un poids et bien gros. C'est pour cela que Kyo voulait faire peur à Mizuho. Il a réussit puisqu'il la fait pleurer. Et c'est supposer rassuré? Bien sûr parce que la peur emporte toujours... comment dire? Le dessus. Ainsi on ne fait confiance à personne. Même pas un minimum. Et Kyo ne voulait que Mizuho lui fasse confiance. Car trahir est la chose la plus inhu... humaine qui existe. Bon laisson tomber ce petit moment démotion. La pluie continua, et le lapin devenait humide. Que faire dans ce genre de situation. Hé bien il faut avancé. Alors il avança mais avec Mizuho dans ses bras. C'était vraiment ennuyant il voulait la laisser par terre. Mais ce ne serait pas logique. Quoi que si. Puisqu'elle deviendrait son ennemie, un de ces quatre. Il ne l'avait pas encore prévenu de ce qu'il allait faire. Mais tout ses pensées resteront à jamais caché jusqu'au moment tant attendut. Moi je ne peux rien dire! Ces intentions, sont très différent de ce qu'on peut penser. Bon revenons à notre histoire. Ils n'avaient pas changé de paysage, encore ces maisons en vus. Il faudrait bouger là. Pas de temps à perdre la nuit commence pas de temps à perdre! Mais la pluie n'arrange pas grand chose. Il posa Mizuho contre un arbre puis se baissa. Il tendit en même temps sa main. Mizuho était un peu surprise. Oui d'abord elle passa de son monde à notre monde, puis de rougir à surprise quoi que... Bon il tendit son bras et...

Promet moi que tu n'utilisera ta force que pour te protéger.

Mais juste son bras. Oui il ne faut pas exagérer, comme si il allait tendre son petit doigt comme dans l'enfance. Une poignet de main c'est suffisant et elle l'avait fait. Bon retournons à nos petites affaires. Il l'avait pris sur ses épaules et même sous les supplices de Mizuho, Kyo retrouna vers le bord de cette mer. Le corps juste pour voir, voir ce qu'il avait. Le corps avait cependant disparut... Impressionnant. C'est vraiment impressionnant. Vite il faut que Kyo aille voir dans les alentours. Dans toutes les maisons cette fois. L'une d'elle était la plus sinistre. Là, il y avait les bois si vieux qui grinçaient à chaque marche. Tandis qu'il n'y avait qu'un seul étage, une table au beau milieu. Une cheminée, en bref une petite maison de famille normal. Mais pas très longtemps parce que autour de cette pièce régnait une admosphère... Oui, vraiment grande. Elle n'était pas surveillé en tout cas. Kyo n'avait pas l'impression d'être espionné. Mizuho avait mal à la cheville. Elle ne pouvait pas marché bien longtemps. La colère de Kyo s'était... évaporé. Heureusement sinon il aurait pu faire des choses horribles.
Mazuho était dans de mauvaises postures. Un gars à moitié colérique et une cheville qui ne répond pas. Vraiment, au début ce fut Kyo qui avait une malchance mais les rôles se sont inversés. Puis la maison était déserte, et la pluie ne s'inflitré pas. Kyo laissa seul un moment Mizuho pour aller se cherche des bois, mais on dirait bien que Mizuho ne voulait pas faire grand chose. Sauf peut être retrouvé son chien?

Mizuho se trouvait officiellement seule, sans Kyo II et sans Kyo lui-même. Elle replia sa jambe indemne et commença à... réfléchir. Non, vous ne rêvez pas. Mizuho SAIT réfléchir.
*Raito-kun ?*
*Oui, Mizuho-sempaï ?*
*Je me sens seule, Raito-kun.*
*Comme toujours, Mizuho-sempaï.*
*Qu'est-ce que tu racontes ?*
*Si tu ne te sentais pas seule, tu ne me parlerais pas, Mizuho-sempaï.*
Mizuho en resta bouche bée. C'était la première fois que Raito lui parlait sur ce ton !
Bien sûr, à force de parler à "son ami", Mizuho avait complètement oublié qu'il n'existait pas. Bon, il est temps d'essayer d'expliquer ce qu'est réellement Raito...
Disons que c'est ce qui lui reste d'avant sa période manga... Donc une toute partie de son coeur. C'est peut-être sa sagesse, enfin le seul truc chez elle qui est capable de lui remettre les pieds sur terre, de lui faire accepter la réalité. Mais bien souvent, son côté otaku prend le dessus, et même "Raito", sa conscience, devient un personnage de manga...
C'est ça le petit monde de Mizuho.
Je sais, c'est compliqué, et si vous comprenez pas, c'est pas grave.
En tout cas, Mizuho poussa un profond soupir.
Pour oublier son ennui et la remarque de Raito, elle se mit en quête d'un objet utile... après tout, ils étaient dans une maison, non ? Mais il n'y avait pas grand chose. Bof, pas étonnant, après tout ce n'était qu'une petite île, on n'était pas à Tokyo ici.
Elle rampa jusqu'à la cheminée qui trônait dans un coin. Il y avait du bois frais. Parfait.
La cheminée étant très spéciale, c'est à dire qu'elle s'allongeait sur au moins 1 mètre, elle était remplie de bûches de taille conséquente. Mizuho en prit une d'aspect solide, légèrement en i grec. C'était vraiment une chance que les propriétaires n'avaient pas fait de feu avant d'être évacués.
Seulement, le bâton demeurait bancal, enfin, si vous voyez ce que je veux dire. Mizuho rampa donc vers les tiroirs de la cuisine qu'elle ouvrit un par un afin de trouver un couteau. Elle en trouva un quelques minutes plus tard et entreprit de rendre le bâton plus lisse que jamais. Cela lui prit du temps et de la sueur car elle n'était pas vraiment habituée à utiliser ses mains autrement que pour tourner les pages de ses mangas...
Enfin, à l'aide d'une chaise joliment sculptée dans un tronc d'arbre dont les racines formaient les pieds et les branches les accoudoirs, elle put se mettre debout. Le bâton remplaça sa cheville foulée, si ce n'est pas brisée au bout de quelques chutes maladroites. Bien sûr, elle aurait du mal à se déplacer vite, à cloche-pied, mais c'était mieux que rien, non ?
Mizuho prit ensuite le couteau et le remercia. Elle lui présenta même Picky la fourchette, et - nan, vous n'y croirez jamais - les fit dialoguer en attendant Kyo. C'était digne de la pub des Mikados, mais en pire.
*Dis-moi, Mizuho-sempaï...*
*Quoi, Raito-kun ?* se répondit-elle froidement.
*Tu ne crois pas que tu devrais cesser de faire la gamine ? Ne te rends-tu pas compte que nous sommes chaque instant, chaque seconde en danger de mort sur cette île ?*
Mizuho poussa à nouveau un long et profond soupir... Décidément Raito n'était pas drôle aujourd'hui !
Et parce que Mizuho est Mizuho, elle rangea, boudeuse, le couteau dans son tiroir respectif.
Elle entendit soudain un raclement derrière la porte qui lui donnèrent des sueurs froides.
Ca y est.
Ca y est, quelqu'un arrivait. Quelqu'un allait la tuer. Les yeux de Mizuho sortirent carrément de ses orbites, elle était devenue livide. De la sueur coulait soudainement de son front.
A part une mauvaise blague de Kyo, seul un assassin pouvait se trouver derrière la porte. Kyo était bien sûr trop sérieux pour faire une chose pareille.
Ne restait que l'hypothèse d'un tueur.
Le cœur de Mizuho accélérait tellement que bientôt, il serait impossible de distinguer les battements.
*Je vais... me faire... tuer...*
Cette pensée lui fit reprendre tous ses esprits. Elle prit une bûche dans la cheminée et se posta derrière la porte... qu'elle poussa de toutes ses forces.
*... Mais pas si je le tue avant.*
Elle poussa un hurlement, celui d'un tigresse en furie, vidant ses poumons. Ses yeux étaient clos, elle ne ressentait plus rien sauf de la peur et de la haine...
Elle projeta son bâton dans tous les sens...
Avant de se rendre compte qu'elle frappait dans l'air.
Il n'y avait personne.
Elle inspira un long moment, tenta par tous les moyens de se calmer. Elle ne se reconnaissait pas.
Soudain, un bruit attira son attention. Un frottement sur sa jambe aussi, juste au dessus de sa cheville endolorie.
Ses yeux devinrent comme... Non c'était indescriptible. Ils étaient comme... Nan, vraiment, je vois pas comment décrire ça... tellement ils semblaient inhumains. On aurait vraiment dit un personnage de manga.
Il y avait un truc sur son pied.
Elle asséna un violent coup dedans...
Mizuho était devenue folle.
... quand elle entendit un jappement à fendre le cœur.
Elle en lâcha la bûche et s'effondra, à genoux devant Kyo II qu'elle venait de percuter.
"Oh non, Kyo II..." pleura-t-elle.
Elle prit la bête dans ses bras et jeta un regard plaintif autour d'elle, son cœur plus serré que jamais. Non, elle était seule, comme toujours.
Elle récupéra son bâton et rentra dans la maison, le chien blessé niché sous sa veste. Il gémissait toujours.
Paniquée, Mizuho le déposa et constata les dégâts. Les dégâts qu'elle lui avait infligés.
Sa patte arrière droite saignait, elle était même tordue. C'était affreux. Mais Mizuho tenta de garder son calme, ou en tout cas, de ne pas le montrer.
Comme elle ne trouva pas de matériel de pharmacie, elle déchira une partie de sa veste et la banda tant bien que mal. La bête commença à se calmer quelques minutes plus tard. Elle souffrait toujours, mais au moins, elle n'avait plus peur de Mizuho. Elle soupira de soulagement.
Elle veilla sur Kyo II, espérant que Kyo reviendrait un jour... Il en mettait du temps !

Le lapin à la main, Kyo était partit de la maison. Et déjà la pluie commençait à cesser. Ce qui le rassurer. Mais il lui fallait du bois alors allons le chercher. Cependant les maisons des alentours, paraissaient si... inoffensive! Un, deux, trois, quatre ainsi de suite jusqu'à un nombre comme le 10. Cela suffisait pour faire un feu... Mais oui il faillit deux silex pour produire des étincelles. Bon, la chasse venait de commencer si on pouvait dire ça. Mais là il y avait des gens. Tiens? Kyo se cacha en écoutant leur conversation. Deux hommes en costards. Que pouvait-il dire?

Le Chef veut qu'on prépare d'autres piège ici. Il a dit de faire un feu en D6.

Mais alors qu'est-ce qu'on fait ici?

Il a dit que des gamins s'étaient fait charcuté par les dents d'un loup, il faut ramener les corps. De plus... Il faut continuer ce que le Chef projette de faire.

Vous êtes vraiment rude commandant... Est-ce que c'est parce-

Stop ne dit plus rien!

Oui mon commandant!

Les corps étaient bien là, inanimés par terre. Leurs visages avaient vraiment changé... une horreur mais pas assez pour faire peur Kyo. Les agents les prenaient par les pieds et les traînaient. Mais quel "respect". Même si l'un deux avait fait tomber quelque chose... Une chose que Kyo rattrapa très vite. Encore une feuille, est-ce moi ou cette aventure devenait un énigme qu'on devait résoudre?! C'était étonnant sur cette feuille il y avait une chose très étonnante! Il était belle et bien écrit ce qu'il y avait. Ce n'était pas un rêve. Non sur celle-ci y été inscrit:

Liste des candidats pour la B.R.E:

A.....ri .....to
Ma...ri.. Te..o
Shi... K.....
Hi........ Hi...mi
Ka.....e Zu......
S....cha ......e
Mi........ ...raro
K.... .......
Dhe.... S..
C.... Vleder ► Gagnant

Les résultats de ce Battle Royale Experience sera gagné par un .... Vle.... fils du "Gouvernement". D'autres expériences seront menées pour arrivé à un résultat meilleur que celui-ci. Pour ne plus causer de problèmes comme maintenant dans lequel le gagnant est tombé amoureux d'une certaine fille. Nous tuerons tous participants pour faire des gagnants des machines à tué afin de faire régner la terreur dans ce monde prit par nous . Merci de bien vouloir le reprendre et le rééduqué en tant que"assassin". "Gouvernement" en tant que maître du jeu, je désire vous...

Ho non la lettre était fini. Mais qu'est-ce qu'un garde comme lui... Est-ce que... oui il pourrait y ressemblait. Celui qui avait fait tomber cette lettre avait bien l'air froid et rude... Ce peut-il que ce soit lui le gagnant? De toute manière ils ont prévu de faire des expérience. Il faut les arrêter. Kyo alors dut courir une nouvelle fois. Arrivé dans la maison de "campagne" il entra en criant.

MIZU IL FAUT VITE PARTIR!

Mais elle était là avec son chien dans ses bras. Il semblait blesser. Mais qu'est-ce que... elle lui raconta qu'elle l'avait frappé. Pourtant il lui avait dit de ne pas s'accrocher à ce genre de chose. Plus on est proche de quelqu'un plus il s'éloigne de nous. Kyo lui proposa... non ordonna de le laisser tomber. Mais Mizuho ne pouvait pas... Alors il le prit par le bras et l'entraîna dehors. Ils avaient bien avancé mais Mizuho se délivra de l'emprise de Kyo pour lui dire qu'elle ne pouvait pas laisser tomber ce chien.

Écoute moi... Pourquoi penses-tu que je t'ai laisser me suivre?!

Cette fois ci il pouvait le dire et bien évidemment Mizuho n'avait pas réfléchie de cette pensée. Mais là elle le faisait.

"Écoute-moi... Pourquoi penses-tu que je t'ai laissée me suivre ?"

Mizuho resta tétanisée un moment par cette question. Pourquoi, hein... ? En fait, contrairement à ce que l'on pouvait penser, elle s'était déjà posée la question plusieurs fois, et n'avait jamais trouvé d'autres réponses que celle-ci :

*Et si Kyo-sempaï voulait... me tuer ?*

Des milliers de pensées défilèrent dans la tête de Mizuho. Des milliers de souvenirs, aussi... Dont deux, en particulier. Deux souvenirs qu'elle avait scellés il y a bien longtemps, pour étouffer sa souffrance. Le premier, c'était celui du corps de son amie Chô percuté par une voiture, voltigeant à plus d'un mètre, avant de retomber, inerte, sur le sol. Le temps s'était figé pour Mizuho, et elle n'avait compris qu'à l'enterrement qu'elle ne reverrait jamais, non, jamais son amie... Son unique amie.
Puis celui d'un combat qu'elle avait livré contre un ennemi réel, il y a peut-être un an... Un souvenir amer. A vrai dire, je crois que je l'ai déjà dit, mais lorsqu'on ne connaît pas Mizuho, on peut la trouver plutôt "mignonne", si vous voyez ce que je veux dire ? Eh bien, un jour où Mizuho, la fille la plus étourdie du monde, s'était trompée de rue au retour de l'école, un homme l'avait agressée. Enfin, si je dois donner tous les détails, avec la tenue plutôt - voire carrément - incorrecte que portait Mizuho ce jour-là, ça ne m'étonne pas vraiment. Disons que c'était une fidèle réplique d'un de ses personnages de manga préférés. Bref, l'homme, ou plutôt l'adolescent l'avait violemment plaquée contre un mur, au fin fond d'une ruelle. Inutile de dire que ses cris passèrent plus qu'inaperçus ?
Alors que le jeune homme devenait de plus en plus - minimisons le cas - infréquentable, Mizuho sentit comme un courant d'énergie circuler en elle. Ce n'était pas de la peur. Ce n'était pas de la tristesse, non c'était un autre sentiment... De la rage, sûrement, puisqu'elle était devenue plus rouge qu'une tomate et avait mordu jusqu'au sang le poignet de son adversaire, qui, après une vaine résistance, daigna enfin la lâcher. Mizuho aurait pu s'enfuir et tout oublier, mais il n'en fut pas le cas. Au contraire, elle commença à le frapper violemment au visage, lui arrachant deux ou trois dents au passage et lorsqu'il tenta de se relever, elle s'agenouilla sur lui et le griffa, là encore, jusqu'à lui laisser des sillons d'un centimètre de profondeur sur chaque joue. Et tout ça, malgré les gémissements de son agresseur... ou plutôt de sa victime ?
Il n'avait jamais osé porter plainte. Mizuho n'en a plus jamais entendu parler. Seulement, ce jour-là, elle s'était demandée des milliards de fois si elle était vraiment digne de son rang de guerrière de l'espace...
Bref.
Quiconque assistant à la scène aurait dit que
Mizuho fut soudain possédée par le diable. Ses yeux devinrent comme vides et semblèrent sortir de leurs orbites. Les veines de son cou saillirent et elle devint plus blanche que mon bureau - qui, au passage, est bien blanc. Kyo voulait la tuer, hein ? C'était ça son plan ! Depuis le départ ! Il attendait juste le bon moment, non ?
Si seulement Mizuho avait été dans son état normal, à ce moment-là, elle se serait aperçue qu'il y avait de nombreuses contradictions dans son raisonnement... Mais bon, je ne peux pas deviner, moi non plus, pourquoi Kyo l'avait gardée avec lui. On va pas se le cacher, Mizuho n'est qu'un boulet qu'il faut traîner...
D'un geste vif, elle prit Picky dans sa main droite et la planta sous le menton de Kyo. Je ne saurais dire s'il elle avait été ou non plantée profondément, mais il y avait quelques gouttes de sang sur la fourchette, lorsqu'elle la retira.
Et Mizuho se rendit compte de ce qu'elle venait de faire. A présent, elle avait peur. Encore plus qu'avant. Elle n'avait plus peur de mourir, mais de la colère que devait ressentir Kyo à ce moment précis... A l'aide de son "échasse", puisque c'était ainsi qu'elle l'appelait, elle fuit rapidement Kyo...
Elle venait de comprendre que son geste signait son arrêt de mort.
Elle entendit quelques aboiements plaintifs derrière elle ; Kyo II la suivait, c'était déjà ça, elle avait retrouvé son chien. Enfin, plutôt, il l'avait retrouvée.
Mizuho ignorait si Kyo la suivait mais à ce moment-là, je pense qu'il serait préférable pour sa santé que non...

Mah on voyait bien que Mizuho avait "perdue" la tête. Enfin pas totalement puisqu'il est vrai que d'après nombre hypothèse Kyo aurait pu la tuer. Mais il ne le fit pas, après tout c'est ce qu'il voulait qu'elle fasse. Non pas lui planté une fourchette dans le menton mais fuir. Les sentiments c'est stupides. Et c'est pour ça que nous sommes humains non? Mais bon Kyo ne pouvait pas perdre de temps. Autant la laisser après qui sait si elle reviendra mais pour l'instant... Il faut penser à la situation. Peut être que s'il allait dans cette zone D6... C'est vraiment risqué pas. Ha oui c'est ce qu'elle voulait dire à Mizuho: Zone D6. Malheureusement elle s'est enfuit. Maintenant que j'y pense c'était vraiment une perte de temps. Moi je ne sais pas mais Kyo devrait être soulagé.

Direction D6

Dit-il. Son sang coulait encore alors il l'essuya avec sa manche. Ce n'était que quatre petites blessures. Ce n'est pas comme si Kyo se mettrait en colère. D'ailleurs c'est un miracle que le chien ai pu continué de bouger. Ce que le monde est étonnant. Aller! On peut tuer le temps mais si c'est lui qui nous tue alors pas d'issue. Voyons voir... Kyo sortit sa carte d'après lui il est en B8... Il faudra tu temps pour arriver devant la zone D6 mais pas grave. Ah oui le lapin... Tant pis dans le sac, il ne reste plus qu'à espérer que la nourriture ne périme pas très vite. Il ne s'en rendait compte que depuis quelque moment. Mais quand il marcha la boue et la terre humide laissa des traces de pieds. Mais l'heure tourne, ce n'est pas le moment de s'occuper de ses pas. Ce qui en réalité pouvait bien mener Kyo à sa perte. Il ne reste plus que quelque d'assez futé ou même idiot pour le retrouver et l'achever. Surtout qu'il na pas beacoup d'avantage, un bras gauche à moitié fichue et une malchance... incontournable. Je me demande, et non Kyo, ce que Mizu pouvait faire. D'ailleurs il fallait la tuer plus tôt mais Kyo n'en avait nul besoin.
Parce que je sais qu'il ne vaut qu'un souhait. Assez parlé avec ses pensés, mais il est vrai que pour l'instant... Personne ne connait son petit passé de... dealeur. C'est pour cela qu'il adore les combats de rues. Parce que les coins les plus enfouis de la ville. On ne devrait pas les visité et si c'est le cas alors il fallait bien se défendre. Rien de telle pour se défouler. Je m'éloigne du sujet, et donc Kyo se reprit un peu en buvant. Pendant de longues minutes déjà il avait marché 500 mètres. Pas mal la moitié d'un case. Ce qui ne l'empêche pas de voir que les alentours sont très désert. Oui juste des rares cris d'enfants qui se font tuer et dont personne ne s'occupé. Pas question de reprendre un autre gamin insouciant, naïf et méfiant à la fin pour "frapper" Kyo avec sa fourchette comme Mizuho. Une gêne reste une gêne.
Si dans l'esprit de Kyo cela ne restait pas il serait vulnérable! Ho non surtout pas. Cependant on dirait que la dose de somnifère qu'on lui a injecte fait encore un peu son effet. Il est juste fatigué mais il reprendra vite. Une fois que la nuit sera tombé, il pourra se reposé sans crainte. Enfin espérons-le, il existe beaucoup de lâches qui attaque la nuit.